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“Les expérimentations que j’ai conduites entre 2006 et 2017 avaient pour but de développer une vision différente et élargie du corps performatif à travers son contact avec la technologie, une vision du corps du futur. Mon approche à cette recherche a été expérimentée sous l’angle de la corporéité, soit une interprétation ontologique plus récente du corps performatif (Bernard 2001; Perrin 2006), qui propose de comprendre le corps comme une ouverture, un carrefour d’influences et de relations, une réalité mouvante faite de réseaux d’intensités (Deleuze & Guattari 1980; Merleau-Ponty 1945; Rolnik 2006).”
– Mutations et configuration de corps sensibles, connectés et médiatisés: un augure de la danse du XXIième siècle?, Isabelle Choinière
“Hier, j’ai revu un vieux film de 2013 : Her. Une des plus belles réalisations de Spike Jonze avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre. Fabuleux ! Au sortir d’une déception amoureuse, Theodore Twombly, le héros de l’histoire, homme sensible et complexe, fait l’acquisition d’un programme informatique ultramoderne capable de s’adapter à ses émois, à ses désirs, à ses élans. Dès qu’il lance le système, il entre en relation avec la voix douce, sensuelle et troublante d’une femme qui choisira de se prénommer Samantha. Intelligente, intuitive, drôle, curieuse de tout, disponible et à l’écoute de Theodore, elle accompagne ses jours et ses nuits.”
– MAIS LES SURSAUTS DE LA CHAIR, Roland Huesca
“Chez l’humain, les études métagénomiques ont révélé que moins de 50% des cellules qui composent notre corps sont des cellules humaines; les autres cellules sont d’origine bactérienne. Ces résultats soulignent que le génome humain n’est qu’un seul des nombreux génomes qui affectent Homo sapiens. La biologie humaine ne peut donc plus porter uniquement sur des cellules humaines. La découverte de ce qu’on appelle le microbiome humain a révolutionné la façon dont les scientifiques définissent notre espèce et les philosophes délimitent les frontières de notre corps.“
– Le corps invisible du microbiome humain, François-Joseph Lapointe
“Le cyborg a, depuis, fonctionné comme un de ces miroirs déformants des fêtes foraines. Il est devenu une figure saturée de stéréotypes sur laquelle nous projetons fantasmes et anxiétés, peur de la machine, peur du progrès, peur du changement, peur de l’autre, et peur de nous-mêmes. Peut-on aujourd’hui rêver Ève 2050 à partir de la figure du cyborg ou celle-ci est-elle définitivement vouée au cauchemar ? Peut-on réenchanter le cyborg ?”
– Une invention de la femme?, Raphaël Cuir
“Le chirurgien l’écoutait attentivement, plein d’empathie pour cette Eve tellement belle mais tout à la fois tellement triste, femme transhumaniste en quête d’humanité, cyborg en proie à un étrange malaise face à cette intrusion grandissante de la technologie au cœur du “vivant””.
– EVE 2050 ou une soudaine prise de conscience, Jacques Mateu
“In the last twenty years, however, neuroscientists have built a model of a malleable and ever changing brain, adapting and shifting in accordance to its environments. Cultural neuroscientists have even showed the way various cultures across the globe create different brain patterns and structures, whether in terms of perception, emotion, or cognition.
To historians—and also to anthropologists and other social scientists—the notion of a brain that is unmoored and open to change across culture and, thus, time itself (for what is truly history but the study of shifting cultures over time) has started to change how we think of the human condition.”
– Eve 2050 Outside History, Cristian Berco
“The health, economic, political, and environmental implications of climate change affect all of us. The tolls on our mental health are far reaching. They induce stress, depression, and anxiety; strain social and community relationships; and have been linked to increases in aggression, violence, and crime.”
– On the Eve of 2050: The body, the psyche, the Anthropocene, Brad Necyk and Daniel Harvey