Van Grimde Corps Secrets lance un programme de résidences pour donner aux artistes l’opportunité d’explorer les interactions entre corps et technologies numériques dans le cadre de leur propre pratique. Les artistes en résidence pourront choisir les dispositifs technologiques qu’ils veulent expérimenter selon leurs objectifs artistiques. Le but : offrir un espace de recherche et de création libre, avec des équipements et du mentorat si désiré.

2 résidences de 2 semaines seront offertes entre février 2021 et décembre 2022.

 

Après la diffusion d’un appel à projets, les artistes sélectionnés pour les résidences sont :

 

Audrey Rochette, Diorama

Chorégraphe et performeuse, Audrey Rochette s’intéresse entre autres à la relation dialogique entre le corps et les technologies. Ses œuvres ont été diffusées à Tangente, à La Chapelle – Scènes Contemporaines, au Dance Matters de Toronto et au Festivaleke de Charleroi (BE). En tant que performeuse et assistante-chorégraphe, elle a collaboré pendant 6 ans avec la compagnie Kondition Pluriel, dont les œuvres sont au croisement des arts médiatiques et de la performance. Audrey est actuellement associée de recherche pour un projet autrichien en machine learning (Machine Movement Lab) mené Petra Gemeinboeck, Rob Saunders et Marie-Claude Poulin, ainsi qu’assistante de recherche auprès de Nicole Harbonnier et Geneviève Dussault en Observation-Analyse du Mouvement. Elle travaille actuellement à la création de sa nouvelle pièce Diorama, une installation interactive et performative s’intéressant à l’éthique des relations entre le vivant et le non-vivant dans un écosystème fabriqué et composé d’individus matériaux, technologiques et organiques.

Diorama est une installation interactive et performative, une réflexion en pratique sur la place de l’humain dans les équilibres fragiles des environnements qu’ils occupent. Petit écosystème fabriqué sous un mobile géant modulable, l’interactivité d’un système de capteurs de mouvements reproduit l’interdépendance entre les phénomènes humains et environnementaux. Les performeuses, la matière, le son et la lumière se répondent et s’influencent ainsi dans ce tissu complexe de relations entre le vivant et le non-vivant.

Équipe artistique: Alice Sanz, Élise Bergeron, Rosie Contant, Audrée Juteau, Maude Arès, Karine Gauthier, Alexandre St-Onge, Stéphane Gladyszewski, Audrey Rochette.

 

Gerard X Reyes, NC2022

Gerard x Reyes est chorégraphe, danseur, éducateur sexuel somatique certifié, coordinateur d’intimité et pionnier de la scène Kiki Ballroom de Montréal. Il a habité et travaillé à Montréal, Toronto, New York, Los Angeles et Berlin. En tant que danseur, Reyes a passé sept ans à titre de membre de la Compagnie Marie Chouinard (2006-07; 2009-13), pour laquelle il a interprété huit oeuvres du répertoire et a fait des tournées mondiales. De plus il a joué pour de nombreux chorégraphes reconnus, dont Jérôme Bel, Benoît Lachambre, Bill T. Jones, Luther Brown and Amazon Leiomy Maldonado. Son premier solo de danse, « The Principle of Pleasure », explore les thèmes du désir, de la séduction et du contrôle en mêlant le voguing, le stripping, l’excentricité et le glamour. Sur un fond des remix originaux de chansons de l’icône pop Janet Jackson, le solo a été créé en 2015 et a depuis tourné à travers le Canada et l’Europe, notamment au Festival TransAmériques (Montréal), SummerWorks (Toronto), P*rny Days (Zurich) et Tanzfabrik (Berlin). En 2017, Reyes est devenu le pionnier de la scène Kiki Ballroom de Montréal en menant des pratiques hebdomadaires pour les jeunes LGBTQ+, ainsi qu’en produisant et en organisant des bals (compétitions) de Kiki réguliers, y compris des bals pour Canada Pride (2017) et Fierté Montréal (2018). Récemment, Reyes a obtenu une certification en Sexological Bodywork via le Institute of Somatic Sexology en Australie. Ce certificat lui permet d’enseigner l’éducation sexuelle somatique en privé et de participer à des projets scéniques / filmiques en tant que coordinateur d’intimité. À travers cette pratique, Reyes guide ses clients et des artistes vers une incarnation et une connexion plus profonde avec leur « moi sensuel ».

NC2022: « Dans l’ère actuelle de l’hyper information, les humains sont collectivement obsédés par l’invention de nouvelles technologies qui prétendent faciliter l’expérience humaine en offrant un plus grand choix et moins de travail physique. Pour contrer cela, je pose les questions suivantes : en tant qu’humains, qu’avons-nous déjà dans notre expérience collective sous-jacente que nous n’utilisons pas à son plein potentiel ? Notre paradigme rationnel et mammifère nous distrait-il de notre ancienne sagesse reptilienne latente sur la façon de survivre et de se connecter ? Pour répondre à ces questions, je suis curieux de sortir du monde créé par l’homme (les villes) et d’entrer dans la nature. »